La recherche sur le CBD

La recherche sur le CBD

Utilisé depuis des milliers d'années par les anciennes civilisation chinoise et indienne notamment. Le cannabinol a commencé à être intensément étudié par des scientifiques à partir de 1940. Lorsque une équipe de l'université de l'Illinois à réussi à le séparer des autres composants du chanvre. 

Raphael Mechoulam à l'époque chercheur, à l’institut Weizmann en Israël, se penche sur le cannabinol. Apprenant que le chanvre faisait déjà partie de la pharmacopée assyrienne il y a 3 000 ans. En 60 après J.-C., le Grec Dioscorides, «le plus grand pharmacologue des deux derniers millénaires», la présente comme un traitement contre l’inflammation. En 1963, il fait une percée décisive en identifiant la structure moléculaire du CBD 21 atomes de carbone, 30 d'hydrogène, et 2 d'oxygène. Cette découverte va ouvrir les portes à la communauté scientifique pour comprendre l'activité pharmacologique vantés . 

En 1964, le chimiste revient sur le devant de la scène en isolant une demie-douzaine d'autres substances présentes dans le chanvre sativa, qu'il baptise "cannabinoïdes". Il isolera par la suite la molécule psychoactive de la plante le Tétrahydrocannabinol ou THC. 

La communauté internationale commence alors à s'intéresser à ses travaux, il est soutenu par l'institut de recherche médicale américaine le NIH. 

Les travaux menés après cette période vont mettre en évidence les effets des cannabinoïdes sur le système nerveux. "C'était surprenant de constater qu'un même produit avait des effets si différends selon les individus"

Le mystère reste entier pendant 20 ans. Jusqu'au milieu des années 80, quand une équipe américaine met en lumière des cellules du cerveau, des récepteurs, activés par le cannabinoïdes, chez les mamifères et les humains. 

Interloqué par cette découverte, l'équipe de Mechoulam s'interroge. Si l'évolution a doté l'organisme de récepteurs sensible au cannabinoïdes, il doit y avoir une raison. La nature est très forte pour optimiser les systèmes, elle ne laisse en général rien de superflu. La question demeure, à quoi peuvent servir ces récepteurs ? 

C'est en 1992 que Mechoulam et son équipe de l'institut Weizmann vont comprendre que ces récepteurs sont là car le corps lui même produit des molécules similaires aux cannabinoïdes présent dans le chanvre, pour répondre à ses besoins. 

Les chercheurs vont isoler le premier du genre l'anandamide qui est produit en réponse à un signal de douleur. «On l’a baptisé "anandamide", anan pour joie en sanscrit, une langue qu’étudiait un chercheur de l’équipe.» 

Cette publication est un coup de tonnerre dans la recherche sur les cannabinoïdes, elle sera citée plus de 3000 fois par des articles scientifiques. Et Raphael Mechoulam est devenu la référence mondiale dans ce champ de recherche.

Dès lors les recherches vont se multiplier, des milliers d'articles vont être publiés sur l'influence du CBD sur le système endocannabinoïde. 

Parmi les recherches récentes les plus notables on peut citer : 

En Février 2011, une étude officielle de l’American College of Neuropsychopharmacology, parue sur le site Nature, affirme que contrairement à un placebo, le Cannabidiol peut aider à réduire l’anxiété induite par la prise de parole en public simulée, dans le traitement des phobies sociales.

En avril 2016, une étude publiée par des chercheurs en biomédecine de l’Université de Cantabria et de l’Institut de Biomédecine de Barcelone montre que le cannabidiol induit des effets antidépresseurs à action rapide. 

D’après une étude publiée en 2008 par des chercheurs du Département de Médecine interne et de Gastro-entérologie, Endocrinologie de l’Université de Bologne, et une autre parue en 2017 (Département d’Immunologie de l’Ecole de Médecine – Université du Connecticut) le CBD influe sur le corps en rétablissant “l’homéostasie de l’organisme”. C’est-à-dire qu’il permet de rétablir l’équilibre de la température, de l’acidité, du taux de sucre.

 

 

Le CBD stimule également la production de sérotonine, que l’on appelle l’hormone du bonheur : elle régule l’humeur, le sommeil et le stress. Ces effets ont été mis en lumière par une étude de 2019 menée par des chercheurs en neurobiologie de plusieurs universités : canadienne, américaine, italienne. Ils ont montré que le cannabidiol module la transmission sérotoninergique et supprime à la fois l’allodynie et le comportement anxieux en cas de douleur neuropathique. 

 

Toujours en 2019, une autre étude publiée dans Nature affirme que l’utilisation du cannabis pour la gestion de la douleur après une lésion de la moelle épinière a été efficace pour les 8 participants ayant déjà testé d’autres méthodes auparavant.

 

Aujourd'hui reconnu non toxique par l'Organisation Mondiale de la Santé : "Au cours de sa réunion de novembre 2017, le Comité OMS d’experts de la pharmacodépendance a conclu que, à l’état pur, le cannabidiol (CBD) ne semble pas présenter de potentiel d’abus, ni être nocif pour la santé"

Selon une vaste étude paru dans le journal Le Monde, le  CBD est accessible partiellement ou totalement à 18% de la population mondiale, soit 1,4 milliards de personnes dans 37 pays. 

Les recherches se poursuivent pour déterminer, affiner, mettre au point les usages futurs du cannabinol. 

 

 

 

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